mercredi 25 mai 2011

Derniers articles à Vancouver

Derniers articles publiés dans La Source et L'Express du Pacifique avant le départ...
 


Dernières heures à Vancouver

Alors que les Canucks s'apprêtent à connaître à nouveau le frisson d'une finale de Stanley Cup emmenant toute une ville vers un été qui s'annonce chaud bouillant... C'est dans un autre endroit du Canada, tout aussi chaud mais pour des raisons climatiques principalement que je vais m'installer. Presque trois mois pile après mon arrivée à Vancouver, c'est l'heure pour moi de refaire mon sac. Je pars un peu à l'est, mais toujours à l'Ouest. Au Manitoba. À Winnipeg. Le deuxième entretien d'embauche aura été le bon. Il s'en est fallu de peu que je fasse mes valises pour Edmonton, j'ai été battu en final. Fair enough. J'ai eu plus de chance cette fois-ci. Je m'apprête à rejoindre l'équipe du projet Action Médias (http://www.actionmedias.net) qui en temps que coordonnateur et animateur du projet.
Lancé par le journal La Liberté et la radio associative L'Envol, deux solides piliers du petit monde francophone du Manitoba,  le projet Action médias a pour mission de former la relève francophone dans les domaines des communications et du journalisme en offrant une variété de cours, d’ateliers et de projets interactifs. Dès lundi prochain, je prends mes fonctions dans mon bureau, au sein des locaux du journal La Liberté, à Saint-Boniface, une commune qui jouxte Winnipeg, capitale de la province du Manitoba. 

 

Un an après avoir quitté mes fonctions au Journal de l'Ile de la Réunion le 14 mai 2010, je renoue donc avec le travail et le journalisme même si cela prendra une autre forme dans un pays dans lequel je rêve d'avoir une expérience de travail depuis plus de sept ans. Je ne sais pas encore ce qui m'attends, si ce n'est une montagne de travail que je vais devoir gravir avec mon collègue pendant cette année qui s'annonce d'emblée intense comme la chaleur qui va bientôt s'abattre sur les plaines de l'ouest canadien. 


En quelques mots le Manitoba c'est à peu près la Sibérie Canadienne. Une chaleur de bête humide l'été et un froid polaire l'hiver à geler un bison sur patte. Extrême donc.


Attention, instant...Wikipédia !

Le Manitoba (1 196 291 habitants en 2008) est une province anglophone des Prairies canadiennes649 950 km2. La province a plus de 110 000 lacs et a un climat continental en grande partie en raison de sa topographie plane.  ayant une superficie de
Selon le recensement de 2006, le plus grand groupe ethnique au Manitoba est d'origine anglaise (259 595 habitants), mais il y a une importante minorité de langue française (148 370 habitants) et une population autochtone en pleine croissance (192 865 habitants y compris les Métis). Les autres groupes ethniques importants sont les Allemands (216 755 habitants - le deuxième groupe en importance), les Écossais (209 170) et les Irlandais (155 915). Le Manitoba est l'un des centres les plus importants de culture ukrainienne à l'extérieur de l'Ukraine (il y a 167 175 personnes d'origine ukrainienne) et le Manitoba est le foyer de la plus grande communauté islandaise à l'extérieur de l'Islande.
La capitale du Manitoba et sa plus grande ville est Winnipeg, la huitième métropole du pays en nombre d'habitants.

(Wikipédia est mon ami).


J'en sais pas beaucoup plus pour l'instant si ce n'est que je débarque samedi et que je suis au bureau lundi. 

Exit donc la course au petit boulot et aux heures de travail grappillées ça et là entre les entrepôts et les entreprises de déménagement... Retour à une certaine stabilité professionnelle et personnelle, pour un temps au moins. Dans moins d'une semaine je serai à nouveau partager entre mon bureau et le terrain auprès des jeunes francophone du Manitoba à qui je devrais enseigner les bases du journalisme et superviser la réalisation d'un média multiforme dont ils sont justement les "journalistes".  Ça veut dire aussi se rendre dans les différentes lycées de la province et aller à la rencontre des communautés francophones dispersées sur le territoire. Pour le coup, c'est plus une Twingo qu'il va me falloir acheter... Je penche plus pour un truc avec des grosses roues et un plateau à l'arrière pour hisser le bisoneau que j'aurais flingué au détour d'une piste.

Difficile de ne pas penser qu'il y a encore quelques jours je hissais des canapés d'angles d'un balcon au troisième étage d'un immeuble sans ascenseur dans une banlieue de Vancouver...

On va remiser la tenue de chantier et les steal toe boots. Je commençais à m'y faire à ce rythme de taf, mine de rien, jonglant entre les déménagements pour deux boîtes différentes dans lesquelles j'avais réussi à me faire embaucher et les missions intérimaires. Ça m'a permis de voir un Canada qu'il n'est pas évident de voir autrement. Celui qui n'est pas forcément en surface. Celui des immigrés qui se battent pour faire de ce pays, celui de leur enfants et un peu le leur aussi, au passage. Parmi les collègues avec qui j'ai pu bosser récemment, que ce soit pour déménager une agence de publicité down town ou pour soulever des sac de 20kg de croquettes pour chien dans une grande surface de nuit, il y avait un comptable venu du Honduras, un biologiste marin argentin qui parlait 5 langues, un Roumain qui était gardien de musée à Bucarest... J'aurais appris pleins de choses pendant ces trois mois de démerde. Si la chance ne m'avait pas sourit je partait rejoindre une compagnie minière pour peser de l'or toute la journée pendant les 6 prochains mois.

Enfin je n'oublie surtout pas ce que j'y aurais fait sur le plan journalistique en essayant d'apporter ma petite pierre à un édifice comme La Source, journal bilingue de Vancouver dans lequel je me serais vraiment fait plaisir le peu de temps que j'y aurais passé.

L'aventure continue donc, mais au Manitoba.