dimanche 5 juin 2011

Welcome to Winnipeg

Déjà une semaine que j'ai posé mes valises à Winnipeg. C'est peu pour pouvoir parler du Manitoba mais c'est un début pour commencer à sentir la ville. Un gars croisé dans un parc il y a quelques jours m'a lancé rigolard, "ici, tu peux voir ton chien courir pendant deux jours en ligne droite sans le perdre de vue." Une manière bien à lui décrire la province : relativement très plat. Manitoba, l'autre plat pays en somme... Sans les moules.

Je n'ai rien vu encore de cette province immense, 100 000 km2 de plus que la France. Et tout ce que je connais je l'ai lu.  La province-timbre poste comme on la surnomme (quoiqu'on pourrait qualifier de la même manière la Saskatchewan voisine dont le découpage artificiel est encore plus évident). Un gros timbre poste dirons-nous...

En revanche après une semaine à Winnipeg, je commence à avoir une idée de la capitale de la province. À première vue c'est une ville nord américaine typique... Sans véritable charme mais "livable" comme on dit par ici. Arrivé sous la pluie, je dois dire que j'avais un apriori négatif, renforcé par ce que les potes sur Vancouver et les autres Canadiens rencontrés au hasard dans les bars avait pu me dire. Vu sous l'angle du nouvel arrivant, avec un temps de merde, la ville a de quoi faire peur...surtout pour un européen habitué des vieilles pierres. Déjà que tu les cherches à Vancouver... Et pourtant, l'histoire est plus riche ici qu'à Vancouver. Plus douloureuse aussi. J'aurais l'occasion d'y revenir plus tard. Ma première vision a été cet affreux boulevard large de 8 voies qui traverse la ville. En réalité il s'agit de la transcanadienne qui passe littéralement en centre-ville, le tout bordé de building gris et sinistres. Comme une vision d'une ville post-communiste d'Europe de l'Est. Pas très glamour donc.
Et puis il s'est mis à faire beau et j'ai eu l'occasion d'explorer la ville, réellement. Je passerai sur Down town Winnipeg qui comme la majorité des down town d'amérique du nord est assez sinistre dès que les bureaux ferment et inintéressant. Rapidement, le décor est toujours le même de large avenue et des building sans style.  Il faut s'enfoncer un peu dans les quartiers périphériques pour commencer à trouver son bonheur. Et comme partout en amérique du nord, il y a les endroits ou il faut habiter et ceux qu'il faut éviter...bien souvent un bloc ou une rue séparent ces deux mondes. Dans certains quartiers, tu te réveilles au son des sirènes de polices ou de pompiers quand tu n'es pas tiré du lit, par  les dealers de crack qui gueulent, des bandes qui s'affrontent ou les voisins de palier qui se mettent sur la gueule... 
Dans d'autres quartier en revanche, les voitures sont sagement garées dans des rues paisibles bordées de maisons gentilles avec leur petites marches en bois qui mène sur un patio mignon où trône un rocking chair. Le spot idéal pour siroter des bières un soir d'été...(l'hiver, c'est pas possible parce que tu serais déjà mort de froid). J'habite un de ces quartier, plus ou moins. Je vis dans un immeuble, à Saint-Boniface au cœur du quartier francophone. C'est temporaire avant de me trouver autre chose, mais ça me permet de me familiariser avec une communauté très active ici et qui est la raison d'être de mon travail. Avec l'été qui est déjà là, je me rend compte combien cette période est attendu par les habitants qui sortent déjà les short dès que le mercure passe les 10 degrées alors 35-40°C comme on va se taper cet été, je n'ose imaginer... Au menu de cette été, festivals en pagailles. Il va être tant de s'acheter une bagnole et une tente... Je viens aussi d'apprendre que Winnipeg possède l'une des meilleur scènes underground du pays en ce qui concerne la musique "live", et ça c'est toute l'année. 

To be continued...