lundi 21 mars 2011

Wharehouse rock

Bon apparemment, j'ai pas fait trop mauvaise impression chez Manpower... Malgré mon absence de références canadiennes j'ai reçu en début de semaine mes premières missions d'intérim. J'ai commencé par décharger un camion de fruit de mer avec un Irlandais pour une boîte chinoise...21 600 kilos de carton soulevés à deux tout de même et en moins de temps que les cinq heures initialement prévu, du coup on a ralenti sur la fin histoire de pas se faire sucrer 20 minutes de temps de taf, on sait jamais...
Et depuis jeudi, c'est dans un entrepôt de la banlieue de Vancouver que je me rend tous les matins en Skytrain pour aller faire du picking pour une entreprise qui livre des produits informatiques... On a connu plus excitant mais c'est pas trop mal payé, ça paie le loyer et surtout je peux pas encore me permettre de cracher sur du taf....

Je me balade donc avec mon pistolet à code barre et je dégaine sur les cartons d'imprimante, les cartouches ou les souris Logitech... parfois je fais des boîtes en cartons aussi, que j'empile. Pendant qu'on s'active la nana de la "sécurité" fait ses mots croisés.  J'ai toujours pas pigé son rôle d'ailleurs à part qu'elle nous passe au détecteur de métaux quand on rentre et quand on sort de l'entrepôt, à chaque pause...histoire qu'on ne vole pas des toner d'imprimante...



En parallèle, ma petite visite dans les locaux de l'Express du Pacifique, seul journal francophone de Colombie-Britannique aura porté ses fruits... à moi de proposer des sujets et je peux espérer être publié. C'est pas Byzance, loin de là mais c'est tout de même la raison de ma présence ici alors banco. Ça tombe bien, des idées j'en ai quelques une...


Après 15 jours, je me dis que je me suis pas trop mal débrouillé.

Ça va me permettre de penser plus sereinement aux sujets que j'aimerai proposer.



samedi 19 mars 2011

Les premiers jours...

"Ton job est de trouver un job, c'est un job à plein temps qui va te prendre 8h par jour et tu n'arrête jusqu'à ce que tu ais trouvé". C'est avec cette maxime de Rob dans la tête, un pote rencontré à San Francisco, que j'ai abordé cette expérience. Je passerai sur les conditions de mon arrivée qui sont celles de tout arrivant dans un pays étranger. La première semaine a été un mélange indéfinissable d'excitation, d'euphorie, de stress... L'impression que le cerveau est parfois en surchauffe car il faut tout gérer et intégrer beaucoup de choses. On se rend compte aussi très vite que "journaliste"comme métier c'est tout de suite pas crédible pour postuler pour un job "lambda"... Alors on s'arrange un petit peu avec la réalité. On va rechercher ses vieilles expériences d'étudiant pendant l'été,  les vieilles missions d'intérim qu'on a fait pendant les mois de chômage... On s'arrange parfois avec la réalité.

Sur mon résumé, mon métier de journaliste est à peine évoqué... Bien loin derrière "éboueur", ou inventoriste chez Leclerc... faut savoir s'adapter à la demande. Et pour l'instant, il s'agit de payer ses factures et de creuser son trou.

Les dix premiers jours ont été intenses mais sans réel retombées. Au Canada comme ailleurs, on ne trouve pas un boulot sous le sabot d'un caribou, faut se bouger un maximum et persévérer. Jouer le nice guy prêt à bosser et à faire n'importe quoi aura finalement joué en ma faveur et chez Manpower, je leur ai dit "c'est moi qui vous faut". J'ai même poussé le vice jusqu'à accepter de répondre à des questions en costard face à une web-caméra dans les bureaux de Manpower sur la productivité en entreprise. 

"Comment définiriez-vous la productivité ?"
"Quelles sont les qualités qui vous aident à être le plus efficace dans un entrepôt ?"

Et hop, petit disserte à base de "travail d'équipe", de "aller dans le même sens", de "faire gagner l'entreprise", "être les plus compétitif""rester professionnel à tout moment"... bref tous ces mots-clé qu'on doit rabâcher en école de commerce et qui ont le don de faire plaisir aux employeurs.
Apparement il s'agit d'un procédé de recrutement révolutionnaire initié à Toronto. Bref, depuis j'ai mon "interview" qui doit circuler quelque part. Une expérience de plus...






Les deux pieds au Canada...

Bon ça y est, je m'y colle enfin depuis le temps que je devais le faire. J'ouvre donc solennellement ce blog.


finalement décidé de moi aussi ouvrir un blog. Je me dis que c'est plus marrant que Facebook et puis ça me permet de garder un peu la main en écrivant.  Ça durera ce que ça durera mais l'expérience mérite d'être tentée... et puis qui sait, je vais peut-être me faire sponsoriser par le Monde.


Ce modeste blog s'adresse donc à ceux qui se demandent où je suis passé ces derniers temps mais aussi à ceux qui savent. À ceux qui sont pas sûr aussi...

Bref c'est destiné à ceux que ça intéresse.

Ça fait donc déjà deux semaines que j'ai les deux pieds au Canada. Vancouver plus précisément. C'est donc dans cette métropole de l'Ouest Canadien, principale ville de Colombie-Britannique (mais qui n'est pas sa capitale, cette honneur échouant à la paisible Victoria) que j'ai posé mon sac, ma valise devrais-je dire au soir du 3 mars 2011. Avant de passer le 49ème parallèle je suis passé par les Ztazini, pour un trip de deux mois inoubliables à beaucoup d'égard. New York, Los Angeles, San Francisco... Autant de capitales, de pays traversés, de tribus rencontrées...Voir la magnifique carte ci-contre en dessous :

Les quelques endroits qui restent en dehors des points rouge c'est les rares endroits où je n'ai pas encore mis les pieds...


 





A l'origine de ce projet de partir au Canada il y a la volonté de découvrir le pays évidement, de m'immerger en Amérique du Nord mais aussi et surtout (du moins autant que faire ce peut) pratiquer une activité journalistique qui reste quand même mon métier. J'ai voulu tenter l'aventure, humblement en sachant toute les difficultés que cela signifiait. Ce blog est un peu le reflet de cette expérience en devenir.

J'ai choisi l'Ouest Canadien et non le Québec pour plein de raison et notamment pour éviter de me retrouver avec les jeunes français (ou moins jeunes) désireux de percer dans le journalisme toujours plus nombreux que l'on croisent par paquets de 10 à chaque arrêt du métro de Montréal.
J'ai décidé d'y aller humblement, en commençant par la base avec comme seul bagage ma petite expérience française qui ne vaut pas grand chose ici et un anglais solide, dans un pays ou personne ne me connaît, ne m'attend et n'a encore moins besoin de moi.