"Ton job est de trouver un job, c'est un job à plein temps qui va te prendre 8h par jour et tu n'arrête jusqu'à ce que tu ais trouvé". C'est avec cette maxime de Rob dans la tête, un pote rencontré à San Francisco, que j'ai abordé cette expérience. Je passerai sur les conditions de mon arrivée qui sont celles de tout arrivant dans un pays étranger. La première semaine a été un mélange indéfinissable d'excitation, d'euphorie, de stress... L'impression que le cerveau est parfois en surchauffe car il faut tout gérer et intégrer beaucoup de choses. On se rend compte aussi très vite que "journaliste"comme métier c'est tout de suite pas crédible pour postuler pour un job "lambda"... Alors on s'arrange un petit peu avec la réalité. On va rechercher ses vieilles expériences d'étudiant pendant l'été, les vieilles missions d'intérim qu'on a fait pendant les mois de chômage... On s'arrange parfois avec la réalité.
Sur mon résumé, mon métier de journaliste est à peine évoqué... Bien loin derrière "éboueur", ou inventoriste chez Leclerc... faut savoir s'adapter à la demande. Et pour l'instant, il s'agit de payer ses factures et de creuser son trou.
Les dix premiers jours ont été intenses mais sans réel retombées. Au Canada comme ailleurs, on ne trouve pas un boulot sous le sabot d'un caribou, faut se bouger un maximum et persévérer. Jouer le nice guy prêt à bosser et à faire n'importe quoi aura finalement joué en ma faveur et chez Manpower, je leur ai dit "c'est moi qui vous faut". J'ai même poussé le vice jusqu'à accepter de répondre à des questions en costard face à une web-caméra dans les bureaux de Manpower sur la productivité en entreprise.
"Comment définiriez-vous la productivité ?"
"Quelles sont les qualités qui vous aident à être le plus efficace dans un entrepôt ?"
"Quelles sont les qualités qui vous aident à être le plus efficace dans un entrepôt ?"
Et hop, petit disserte à base de "travail d'équipe", de "aller dans le même sens", de "faire gagner l'entreprise", "être les plus compétitif", "rester professionnel à tout moment"... bref tous ces mots-clé qu'on doit rabâcher en école de commerce et qui ont le don de faire plaisir aux employeurs.
Apparement il s'agit d'un procédé de recrutement révolutionnaire initié à Toronto. Bref, depuis j'ai mon "interview" qui doit circuler quelque part. Une expérience de plus...
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